lundi 26 mars 2018

A MA MERE

Hommage à mon grand-père Pierre DUCUING et à toutes les mamans du monde qu’elles le soient par l’enfantement ou non :

« A ma mère,

Il est une femme qui tient le dieu par l’immensité de son amour et de l’ange par l’infatigable sollicitude de ses soins ;

Une femme qui, dans la jeunesse possède la prudence de l’âge mûr, et dans la vieillesse travaille avec l’ardeur des jeunes ;

Une femme qui, si elle est ignorante, découvre les secrets de la vie avec plus de succès qu’un savant et qui, si elle est instruite, s’abaisse, à la simplicité des enfants ;

Une femme qui, dans la pauvreté, est heureuse du bonheur de ceux qu’elle aime et qui, dans la richesse, donnerait volontiers son trésor pour ne point souffrir dans son cœur la blessure de l’ingratitude ;

Une femme qui, malgré sa vigueur, frémit au vagissement d’un enfant, alors dans sa faiblesse, se revêt de la bravoure du lion ;
 
Nous n’estimons cette femme que trop tard à sa juste valeur, car à son côté toutes les douleurs s’oublient ;

Mais quand elle n’est plus, nous donnerions tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons pour la revoir, ne serait-ce qu’un instant, pour recevoir d’elle, ne serait-ce qu’un baiser, pour entendre le moindre accent de ses lèvres ;

Ne me demandez pas son nom, je baignerais votre album de mes larmes, car je l’ai vue quitter mon chemin ;

Quand vos enfants grandiront, lisez leur cette page en leur disant qu’un humble voyageur a laissé ici, pour eux et pour vous, une esquisse du portrait de sa mère ».

- Pierre Ducuing -

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